Les Lectures de l’Astronaute #2 – La Femme

Hello tout le monde ! Aujourd’hui je vous parle de mes lectures de novembre, et lorsque j’ai commencé les deux ou trois premiers livres je me suis dis ‘hey mais il y a un thème central !’ et je trouvais ça bien sympa, donc on va dire que je vais continuer sur cette lancée et que chaque mois je vous parlerai de mes lectures autour d’une thématique centrale. Et pour ce mois-ci le thème c’est… *roulement de tambour* la femme !

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Et on commence sans plus attendre avec The Joy Luck Club, d’Amy Tan. The Joy Luck Club a été écrit en 1989, et raconte l’histoire de quatre femmes chinoises qui en 1949 ont dû émigrer aux Etats Unis.  Au cours du roman, divisé en 4 parties chacune composées de 4 chapitres représentant les 16 parties d’un jeu de mah-jong,  lae lecteur.ice suit ces quatre mères de famille, leur histoire en Chine, leur émigration ainsi que leur adaptation une fois arrivées aux Etats-Unis. Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Un autre point commun entre ces quatre femmes est qu’une fois aux Etats-Unis, elles deviennent chacune mère d’une fille. Le roman est donc également basé sur la différence d’éducation entre les mères et leurs filles, leur différence d’origine, et la complexité pour ces filles de se situer entre leurs origines chinoises et leur vie aux Etats-Unis. J’ai adoré la construction du roman ainsi que la manière d’écrire d’Amy Tan. L’histoire du livre est enrichissante, on en apprend beaucoup sur la culture et les traditions chinoises, ce qui a grandement attisé mon intérêt pour ce pays. Chaque histoire et partie du roman est une leçon de vie, et chaque personnage vit des histoires très différentes et très touchantes qui font qu’on ne se lasse pas en lisant. J’ai vraiment eu un coup de cœur pour ce roman emprunt de magie, et je pense que je vais essayer de me trouver du temps pour voir le film !

 Plaisir :⭐⭐⭐⭐
Difficulté de lecture:⭐⭐
Réflexion: ⭐⭐⭐⭐

 

On continue avec deux livres d’une même autrice, je vais parler de Milk and Honey  ainsi que de The Sun and her Flowers de Rupi Kaur. Lorsque j’étais en Erasmus en Angleterre j’ai flashé Milk and Honey que je n’ai acheté que le mois dernier. Entre temps je me suis renseignée sur Rupi Kaur qui est indienne, provenant d’une famille Sikh ayant émigré au Canada. Elle s’est fait connaître sur Instagram en publiant des poèmes très courts qu’elle illustrait elle-même, et a publié elle-même ses deux livres qui sont devenus des best-sellers en Amérique. Je pense que le meilleur moyen de vous montrer est d’ailleurs avec un exemple !

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Les deux livres sont composés de la même manière à savoir divisés en parties qui reflètent l’évolution de l’artiste au long de sa vie. Je me suis beaucoup plus identifiée à Milk and Honey car l’autrice y parle de féminisme, de son rapport à la famille, alors que le second livre traite plutôt du sujet de l’immigration. Je pense que la plupart des femmes peuvent se retrouver dans ses œuvres qui tournent autour de la féminité, les peines de cœur, le viol, la relation avec la famille et tous les problèmes que pose le fait d’être une femme. Les poèmes de Rupi Kaur sont extrêmement touchants (je me suis retrouvée plusieurs fois à pleurer en les lisant) et criants de vérité. Ses recueils se lisent d’une traite, mais pour avoir le plaisir de les relire encore et encore.

Milk and Honey
 Plaisir :⭐⭐⭐⭐⭐
Difficulté de lecture:⭐
Réflexion: ⭐⭐

The Sun and Her Flowers
Plaisir :⭐⭐⭐⭐
Difficulté de lecture:⭐
Réflexion: ⭐⭐

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Le quatrième livre dont je vais parler est le seul de ce mois-ci à avoir été écrit par un homme. Il s’agit de Pygmalion écrit par George Bernard Shaw. Le titre ne vous dit peut-être rien comme ça mais c’est la pièce de théâtre qui a donné naissance au célèbre film My Fair Lady ! (Qui est devenu récemment un de mes films préférés). Pygmalion c’est l’histoire d’une vendeuse des rues qui décide de prendre des leçons de phonétique pour mieux parler, et ainsi prétendre à une classe sociale plus haute. En effet l’accent est très important en Angleterre et encore aujourd’hui on associe un accent à une classe sociale. La pièce comme le film regorgent d’humour, et la pièce est très facile à lire. Personnellement je trouve que le personnage de Higgins est insupportable mais ce n’est que mon avis ! Par contre si vous hésitez entre lire la pièce et voir le film, je vous conseillerais plutôt de voir le film. Déjà parce qu’une pièce de théâtre est faite pour être vue et non lue, ensuite tout simplement pour l’esthétique du film et la performance d’Audrey Hepburn qui est juste… Royale. Le seul bémol étant que le film dure quasiment trois heures mais ce ne seront pas trois heures gâchées !

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Plaisir :⭐⭐⭐⭐⭐
Difficulté de lecture:⭐⭐⭐⭐
Réflexion:⭐⭐⭐

 

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Mon avant-dernière lecture de ce mois-ci est très récente et vient de sortir en Angleterre, je doute donc que le livre ait déjà été traduit en français, mais d’autres romans de la même autrice sont disponibles et peut-être qu’à l’issue de cette review vous aurez envie d’essayer d’autres de ses romans ? Je vais donc parler de Swing Time de Zadie Smith ! Zadie Smith est une autrice issue d’une famille Jamaïcaine, et est principalement connue pour son roman White Teeth. Swing Time raconte la vie d’une femme noire passionnée de danse, le roman suit la vie de cette femme durant son enfance avec sa meilleure amie Tracey, durant l’âge adulte lorsqu’elle suit son employeuse, ainsi que sa relation avec sa mère tout au long de sa vie, ce qui permet à Zadie Smith de traiter différents thèmes de la vie d’une femme, et notamment d’une femme non blanche. J’ai beaucoup aimé le travail de l’autrice sur le corps de la femme, le fait qu’une femme n’est mémorable que de par son apparence et son corps, d’où le thème de la danse développé dans le roman. J’aime également la différence de caractère présentée entre Tracey, qui est une petite fille noire élevée par sa mère blanche, et la narratrice qui elle vit dans un milieu où on lui rappelle constamment ses origines. La première moitié du roman est vraiment bien tournée, ficelée, narrée ; par contre j’ai trouvé qu’il s’essoufflait un peu dans la deuxième moitié, avec une narratrice de moins en moins intéressante. Je relirai néanmoins une autre œuvre de Zadie Smith une autre fois, car j’ai vraiment aimé son style d’écriture et la réflexion qu’elle proposait.

                      Plaisir :⭐⭐
Difficulté de lecture:⭐⭐⭐⭐
Réflexion:⭐⭐⭐⭐

 

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Et on finit cet article sur mes lectures de novembre avec un classique : Jane Eyre de Charlotte Brontë. J’avais vu le film sans vraiment y prêter attention du coup ça ne m’a pas vraiment posé problème de lire le livre à la suite. Je ne pensais pas qu’il serait aussi long par contre (environ 550 pages en anglais) mais il était étonnamment très facile à lire pour un livre du 19e siècle ! Pour celleux qui ne connaîtraient pas ce roman est une autobiographie d’un personnage fictif, Jane Eyre (on s’en serait douté) de son enfance à ses 20 ans il me semble, et de son chemin vers l’indépendance (même si une indépendance assez relative vu que le roman se passe au 19e  siècle). J’ai beaucoup aimé le personnage de Jane Eyre, la narration de Charlotte Brontë est très fluide et facile à suivre (contrairement à celle de sa sœur dans Les Hauts du Hurlevent), et Jane Eyre étant gouvernante puis enseignante dans le roman, le thème de l’éducation et de l’importance accordée à l’éducation par le personnage principale était super intéressant. J’ai quand même trouvé le roman assez raciste dans le sens où les rivales de Jane Eyre sont décrites comme ‘dark’ dans la version originale (comprenez la peau foncée et les cheveux noirs) mais je reviendrai plus amplement dessus le mois prochain héhé.

Plaisir :⭐⭐⭐⭐
Difficulté de lecture:⭐⭐⭐
Réflexion:⭐⭐

Et voilà lecteur.ice, on termine ici les lectures du mois de novembre sur le thème de la femme, et je voudrais mettre l’accent sur le fait que dans chacun de ces livres, la femme n’est pas qu’une femme : elle est orpheline, de Jamaïque, d’Inde, de Chine, de la classe ouvrière, et je pense que c’est important de lire des histoires et d’apprendre à connaître tous types de femmes, pour bien comprendre que le féminisme s’adresse aussi à toutes, que chacune a des origines, un vécu, un passé, des conditions différentes. C’est peut-être la base de l’intersectionnalité, et j’y reviendrai dans une prochaine review de film, mais ça fait pas de mal de se le rappeler !

Si l’article t’a plu, n’hésite pas à t’abonner dans le petit menu déroulant à droite, ou à laisser un petit commentaire, ce serait super gentil. D’ailleurs, si tu as lu des livres dans ce thème qui t’ont plu, n’hésite pas à partager non plus dans les commentaires ! Sur ce, on se retrouve une prochaine fois !

 

7 commentaires Ajouter un commentaire

  1. Emi's Bookcases dit :

    « Milk and Honey » me fait très envie depuis sa sortie.
    Sinon, je ne sais pas si tu as eu l’occasion de lire les pièces de Eve Ensler, elle parle de féminisme en se basant sur divers témoignages qu’elle a reçu en parcourant le monde, j’avais bien aimé. 🙂

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    1. spacemumbler dit :

      Je ne connaissais pas je l’ajoute à ma liste du coup merci ! 🙂
      Et Milk and Honey a été traduit depuis alors que le deuxième livre pas encore je pense

      Aimé par 1 personne

      1. Emi's Bookcases dit :

        C’est ça, le deuxième vient à peine d’être publié en VO. Après je pensais me les prendre en anglais, je préfère lire la poésie en VO. 😉

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      2. spacemumbler dit :

        De toute façon en général la poésie traduite meh.
        C’est pas pour toujours dire que la VO c’est mieux mais c’est vrai qu’en poésie la traduction est forcément plus éloignée du sens/de la forme originale sur dans un roman

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      3. Emi's Bookcases dit :

        C’est exactement ça, j’ai rien contre la VF mais niveau poésie je préfère largement lire en VO !

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  2. Shalena dit :

    Ah Jane Eyre ça fait un moment que je me dis que ce serait bien que je le lise… Peut-être que je finirai par me décider un jour 😀 (Mais pour le coup j’en savais vraiment très peu (faut dire, j’ai pas cherché) sur le roman, du coup savoir que ça se lit bien et le que le style est fluide c’est cool, ça va potentiellement le faire remonter dans ma liste :p)

    Sinon dans le thème, je te conseille Compartiment pour Dames d’Anita Nair ; je l’ai lu il y a quelques années donc je m’en souviens assez peu mais j’avais beaucoup aimé et trouvé ça hyper intéressant, ça parle de la place de la femme en Inde, et de mémoire c’était agréablement écrit.

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    1. spacemumbler dit :

      Haha contente que Jane Eyre soit remontée dans ta liste ! En fait c’est écrit à la première personne dans le style autobiographique donc on a pas à trop chercher pour comprendre

      Ok je note, merci pour la suggestion! Sur l’Inde j’avais lu ‘Kim’ de Kipling mais c’était pas du tout sur la femme ce serait bien d’avoir un autre point de vue!

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